Les détricoteuses 91.2

Les détricoteuses 91.2

Emission de radio créative et participative qui détricote un thème à la sauce féministe!

Les détricoteuses

Les Détricoteuses – émission féministe créative et participative diffusée sur la radio nantaise JET FM le 1er et 3eme vendredi du mois à 19H00. Pour chaque épisode, un mot totem interprété à la sauce féministe avec des créations de 7min qui détricotent nos rapports genrés. S’en suivent réactions et discussions ... Contactez-nous pour participer : lesdetricoteuses91.2@gmail.com

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TEMPÊTE

CECI EST UN AVIS DE TEMPÊTE !
On me signale un vent féministe de force 10 sur l'échelle de Beauvoir. Cette tempête Détricoteuses serait en train de s'abattre sur la petite commune de Saint Julien de Vouvantes. Elle ciblerait principalement le bar du coin, ou une pluie de sororité serait en train de tomber, sur le Barbylone. Une pluie très ciblée pour l'instant donc, mais attention, qui pourrait se propager bien plus vite qu'on ne le pense sur tout le pays de Châteaubriant, voir du département...
Mais pas de panique, venez dans notre abri radiophonique et restez à l'écoute coûte que coûte de Jet fm 91.2 !
Une émission en public à l'occasion du Des-Orientations féministes festival avec 3 nouvelles contributrices pour parler de celles et ceux qui incarnent les tempêtes mais aussi des tempêtes intérieures, celle de l'esprit et du corps...

Tempête ... Nom féminin, mais pas que...! de Kristine
Grâce à vous, les détricoteuses, je n’entendrai plus le prochain avis de tempête de
la même manière !
Qu’elle se nomme Firmin, Juliette, Stéphanie ou Gabriel ....
Je saurai pourquoi et à combien de tempêtes nous en sommes dans l’année !
Et surtout pourquoi elle se nomme ainsi !
Et c’est ce que j’ai plaisir à partager avec vous.
Peut-être que jamais, je ne me serais posée la question si je n’avais dû réfléchir à
ce mot « Tempête » !
Une fois que le fil était trouvé, je l’ai senti juste et en adéquation avec le mois
féministe proposé en novembre sur Châteaubriant et ses environs.
Heureuse d’avoir fait ces recherches et réalisé ce montage !
Merci à vous et bon vent au Festival Des-Orientations Féministes !

comme si de rien n'était... de Laura
L'eau symbolise les émotions dans les rêves. Avec ce que je vis en couple, et en lisant le thème de l'émission, j'ai ressenti l'élan d'écrire sur les tempêtes de colère et de tristesse qui s'abattent sur mon archipel. Comme un pas de plus vers l'acceptation de cette réalité qui est la mienne...

« Au creux de mon ventre » de Maïa et Salomé

Plusieurs personnes racontent leurs expériences singulières des règles, et de l’attente du sang. Ce fil rouge impétueux nous fait traverser vents et marée.

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SUEUR

#CànousLeshommesDeChanger de Didiel
Un peu de Léotard, une phrase mémorisée

Un peu de Françoise d’Eaubonne, deux ou trois phrases essentielles

Et puis le tant de tenter de donner à écouter les sueurs de la peur des hommes et d’en faire autrement autre chose

Never let them see you sweat de Nini
Une exploration socio-intime et subjective de la sueur et de ses émanations viriles dans une tête queer, des traces qu’elle a laissées dans son histoire et de ce qu’elle fait apparaître en nous toustes

Or Sue Jet par Rolf Actïv
"J'avais une idée, puis une autre, puis encore une autre, puis encore une autre puis je voulais bosser avec ma fille puis, comme d'hab, je ne me suis pas donné le temps de faire les choses bien, donc j'ai mélangé tout vite fait ce matin (mardi 03/10) et ça fait ce gloubi boulga mal digéré."

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BOUM

Boum, un chemin vers soi de Cerise

La Boum Démystifiée d'Emilie

Vendredi 8 Septembre 2023, 16h30, au collège Des Détricoteuses : La semaine touche a sa fin et Emilie Rougier, formatrice en démystification romantique, collecte les réflexions et les créations de ses élèves après une semaine d'atelier collectif en non-mixité autour du film La Boum, sorti en 1980.

Mange ta BOUM de Salima

Topo présentation : En août 2023, un groupe de personnes vivant dans une petite ville de campagne s'est rendu à une boum. Quelques jours plus tard, un enregistrement sonore de ladite boum a été retrouvé... en voici quelques extraits/éclats.

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CROUTE

CROUTE, c’est plutôt un mot qui dégoute, qui fait rire à la rigueur, mais dont on se moque ... A l’entendre, c’est sur il est pas classé dans le top 50 des mots préférés des françaises et des françaises.

CROUTE, c’est rugueux, comme une grosse gamelle dans la cour de récré sur le bitume tout chaud de l’été…
ça rappe, comme un mauvais sandwich triangle acheté une blinde sur le quai de la gare,
ça accroche, comme une vieille nature morte faite à la peinture à l’huile,
c’est dur, comme du pain rassi.

Si on la regarde sous un autre angle, la croute c’est celle qui protège, qui protège la plaie, qui la répare. Avec ses reflets rouge, et mauve, elle peut être belle et marrante à toucher. C’est quand même une couche naturelle pour guérir nos blessures, à y penser c’est incroyable. Autour de notre cœur on doit avoir beaucoup de croute qui se forme pour panser toutes les égratignures de la vie....

Une croûte dans la nuit de Flora
Dans l'intimité d'une séance de peinture nocturne, quelques couches de réflexions et élucubrations sur les normes de beauté et la création féminine se superposent sur la toile. Dans une peinture, l'image prend corps dans le réel et se lit aussi avec le sens du toucher. Sa peau n'est pas toujours lisse, elle peut être rugueuse, vallonnée, luisante, suintante, ridée, comme nos propres corps. Ce tableau sera peut-être une "croûte", mais qui laissera toujours voir en transparence le processus créatif et le plaisir de peindre dans les jeux de couleur et de matière.

Jouons, enfin... de Meghan
Ça fait plus que 10 ans que j' enregistre des sons et monte des collages sonores avec. Je les adore et j’adore les faire. Mais je ne les partage pas. Et si j’en parle, je dis “c’est juste une délire”, “ce n’est pas très intéressant” ou même “c’est nul”. Pourquoi ? Après avoir discuté avec d’autres copines, on s’est rendu compte que beaucoup de femmes ont du mal à assumer et être fière de leurs projets créatifs dans la sphère publique... encore une plaie sur nos corps faite par le patriarcat-capitaliste. Bon, j’arrache la croûte de cette plaie et saigne enfin ma première collection de collages sonores !

La croute reste la loi de Loik

A la recherche d’un angle original pour illustrer au mieux la thématique proposée, et après avoir hésité à parler de la place des femmes dans la peinture en France, j’ai finalement opté pour un portrait, celui de La Croûte, une turbulente figure croisée jadis dans nos milieux punks, à travers la voix et les souvenirs d’une femme qui nous parle d’une femelle, sa complice.

Au delà de ce portrait canin, j’ai également essayé de rendre hommage à toutes ces météorites passées trop rapidement dans nos cieux, et faire souffler un vent de punkitude old school sur les ondes de Jet Fm.

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NOIR.E

Noir c’est la couleur de presque toutes les personnes de couleurs pour les blancs et des personnes à la peau foncée pour les personnes de couleurs. Noir c’est "il paraît" la couleur du négatif, de la nuit, des ténèbres, du deuil, on a du mal à y voir des nuances que ce soit en art ou en politique. Pourtant on peut y voir une forme de commencement, Cheddar Man, l'ancêtre des Britanniques, vieux de 10.000 ans avait la peau noire, c’est le résultats des recherches qu’on fait les chercheureuses du National History muséum.
Noir, c’est plutôt une couleur dégenrée et unisexe mais surtout celle de : LA LUTTE ! LA RÉVOLTE ! Vu en manif : « Stop le blantriarcat ». On kiffe !
En tant que féministe on est les bêtes noires des reac qui eux ont souvent une caisse de la même couleur planquée dans un paradis fiscal. Hum de quelle couleur est la colère déjà, quand elle prend des allures de fureur ?!

Des mots de minuit de Baïny, Magali et Mathilde

Une nuit.
Des Femmes.

Désaliénation coloniale de Meryem

Je suis marocaine, née à Casablanca dans une famille de classe moyenne. J'ai appris le français dans ma prime enfance.

La langue façonne notre pensée, elle est vecteur de culture. Je me suis alors pensée en occidentale toute ma vie et ai adopté le prisme colonial français. J'ai donc grandi dans le mépris de ma culture et ma langue natale marocaine. Au point d'en arriver à penser et rêver en français. Je n'ai d'ailleurs pas transmis ma langue maternelle à mes enfants. Je ne voyais pas en quoi cela pouvait être une richesse pour elleux.

Quand je suis arrivée en France, je ne pouvais pas imaginer que je pouvais être racisée, je ne m'étais jamais perçue, autrement qu'en femme blanche. Je me refusais à fréquenter des marocain.e.s, pour plein de raisons que je m'étais inventées mais c'est surtout parce que je croyais au discours politico-médiatique raciste les (nous) concernant. Je souhaitais surtout sans doute m'en dissocier.

Alors, les petites agressions racistes venant de proches et moins proches, que je raconte dans cette capsule sonore, je ne les comprenais pas comme telles.

Il m'aura fallu accepter de regarder la question du racisme par d'autres lucarnes, celle de l'histoire du colonialisme. Et enfin, tout a pris sens très récemment, quand j'ai rencontré Leïla et Nora, deux merveilleuses femmes françaises nées de parents d'origine nord africaine pour enfin saisir l'étendue de mon décalage avec moi-même, mon racisme intégré.